La lecture rapide durant les études de droit : mythe ou réalité ?
La lecture rapide consiste à accroître votre vitesse de lecture par divers procédés. Selon les adeptes de la lecture rapide durant les études de droit, vous pouvez accroître votre vitesse de lecture, donc lire 3 à 5 fois plus vite, tout en gardant le même niveau de compréhension que quand vous lisez plus lentement.
La lecture rapide durant les études de droit permettrait de gagner du temps puisqu’elle permettrait de lire beaucoup plus vite.
Je ne suis pas un adepte de la lecture rapide. Même si parfois, je peux utiliser un ou deux concepts de lecture rapide durant les études de droit pour ne pas perdre de temps à lire un document présentant peu d’intérêt pour mon travail.
Je ne suis pas quand même pas un adepte de la lecture rapide durant les études de droit tout simplement parce que pour moi ce qui fait un bon lecteur ce n’est pas tant la quantité de ce qu’il a lu mais la quantité de ce qu’il a retenu lorsqu’il a lu.
Par exemple, je peux mettre 6 à 8 heures pour lire un cours de 50 à 60 pages. Certains peuvent lire ce cours en 3 ou 4 heures. J’ai donc une lecture vraiment lente. Toutefois, je suis sûr que je retiens bien plus d’informations de ces 50 à 60 pages qu’une personne qui lit plus vite que moi.
Pourtant, je ne déconseille pas la lecture rapide, loin de là. Toutefois, en fonction de ce que vous lisez et de vos connaissances sur un sujet vous lirez plus ou moins vite.
Vous ne pouvez pas lire un ouvrage de droit ou une revue juridique comme un roman. Autrement dit, vous ne pouvez pas lire une revue juridique ou ouvrage rapidement en gardant le même degré de compréhension, surtout si vous découvrez cette matière. Il est nécessaire que vous ruminiez votre lecture. Il est nécessaire que vous lisiez, parfois plusieurs fois la même phrase ou la même page ou que vous reveniez en arrière pour mettre en lien les informations, que vous surligniez ce que vous lisez, que vous fassiez parfois un petit schéma logique dans la marge ou que vous synthétisiez vos paragraphes en quelques mots clés dans la marge et que vous vous posiez des questions sur ce que vous lisez.
Le droit impose de ruminer votre lecture. C’est-à-dire avoir une lecture active. Ruminer une lecture signifie lire plusieurs fois, se poser des questions et revenir sur le même livre encore et encore. Les connaissances juridiques s’imprégneront ainsi dans votre mémoire par la répétition.
Vous ne pouvez donc pas en définitive lire un livre d’apprentissage, parfois hyper technique, comme vous liriez un romain ou une revue de psycho, tout simplement parce que la consistance et la technicité du droit fait que chaque mot ou chaque phrase peut avoir une importance.
C’est pour ces raisons que pour moi la lecture rapide durant les études de droit pourrait être plus un mythe qu’une réalité.
Souvenez-vous qu’il vaut mieux ruminer vos lectures pour retenir plus de connaissances !