La méthodologie de la fiche de jurisprudence en droit
La fiche d’arrêt ou fiche de jurisprudence est un exercice qui peut paraître rébarbatif pour de nombreux étudiants. Mais il est important de maîtriser la méthodologie de la fiche de jurisprudence en droit car elle constitue l’exercice que vous allez rencontrer le plus souvent. Quand j’étais en première et deuxième année, j’en avais vraiment marre de faire des fiches d’arrêt. Je n’en ai jamais eu marre de faire des commentaires, mais je ne sais pas pourquoi, les fiches d’arrêt sont quelque chose qui m’a longtemps rebuté. J’en étais venu au point où je cherchais toujours à partager cette tâche avec d’autres camarades pour en faire le moins possible.
Je ne comprenais pas l’intérêt de faire parfois 15 à 20 fiches d’arrêts pour une séance de Tds.
J’ai gardé cet état d’esprit pendant un long moment. Tout simplement parce que je n’en comprenais pas l’intérêt. J’ai fini par comprendre l’intérêt de faire des fiches d’arrêt le jour où un chargé de Tds m’a expliqué qu’on faisait des fiches d’arrêt dans un but pédagogique et non juste automatique. Il m’a expliqué que les fiches d’arrêt est un moyen d’apprendre et de raisonner sur le droit. La fiche d’arrêt et la méthodologie de la fiche de jurisprudence en droit permet de prendre ses marques avec l’arrêt et de comprendre l’enjeux du cas d’espèce.
En effet, les fiches d’arrêt sont en réalité des exemples d’application des règles de droit. Il y a une situation factuelle qui crée un conflit juridique entre deux personnes voir plus et une juridiction tranche en droit cette divergence d’intérêt en justifiant son point de vue.
Le jour où j’ai compris que les fiches d’arrêt étaient une manière d’appliquer mes connaissances à une situation factuelle, de voir et constater le droit en pratique, j’ai pris conscience de l’intérêt de faire des fiches d’arrêt.
En plus, souvent en faisant ses fiches d’arrêt, on retient plus facilement ses connaissances parce qu’on peut reconstruire le raisonnement de la cour de cassation.
Pour maîtriser la méthodologie de la fiche d’arrêt en droit il faut relater les faits, la procédure, les thèses en présence, le problème de droit et la solution de la Cour.
Autrement dit, la fiche de jurisprudencet suit ses différentes étapes :
1/ Les faits
2/ La procédure
3/ Les thèses en présence
4/ Le problème de droit
5/ Le sens de la décision (la solution)
Ce n’est pas un exercice très compliqué ! Je pense que la plupart des étudiants n’ont pas beaucoup de mal à faire des fiches d’arrêt. Après en avoir fait une vingtaine, on a de bons réflexes. On acquiert la méthode assez aisément !
Faire des fiches d’arrêt peut vraiment être un moyen d’apprendre ses cours et de développer son raisonnement juridique.
En effet, la plupart des étudiants font juste des fiches d’arrêt qui constitue en grande partie du recopiage et de la reformulation rapide.
Afin de gagner un peu plus de ces moments passés à réaliser des fiches d’arrêt, je pense qu’il faut essayer plutôt d’essayer d’expliquer, d’expliciter le raisonnement de la Cour de cassation. Expliquer le raisonnement de la Cour vous fera vraiment progresser. La plupart du temps, quand un étudiant fait une fiche de jurisprudence, il recopie simplement l’arrêt sans l’analyser ou l’expliquer.
Même si je suis conscient que parfois on peut avoir énormément de fiches d’arrêt à réaliser, je pense qu’il est nécessaire d’expliquer la solution de la Cour. C’est une sorte de mini-commentaire ! Vous énoncer la solution et en quelques phrases vous expliquer pourquoi la Cour de cassation est arrivée à cette solution.
Cette simple petite étape supplémentaire va vraiment vous faire progresser en droit ! Tout simplement parce que vous vous entraînerez à chaque fiche d’arrêt à réaliser un mini-commentaire d’arrêt.
Cette étape ne doit pas vous prendre beaucoup de temps ! Même si vous ne faites que des fiches d’arrêt classiques, essayé quand même d’expliquer en 3 ou 4 phrases ou avec des mots clés pourquoi la Cour a adopté cette solution à chaque fois que vous ferez une fiche de jurisprudence !
Beau commentaire, cela me donne d’aimer le commentaire d’arrêt.